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LA VERITE : APPROCHE COLLABORATIVE ET CONTEMPORAINE

PREAMBULE : APPROCHE DE LA VERITE EN 2018 - Laurent Vivès

9 Janvier 2019 , Rédigé par Laurent Vivès Publié dans #LA VERITE

APPROCHE VERITE COLLABORATIVE

Comme préambule à l’approche de la vérité en 2018, voici quelques réflexions personnelles, d’un citoyen Français, né en 1948, qui a vécu la deuxième moitié du 20° siècle et le début du 21°, témoin et acteur de chamboulements sans précédents par leur ampleur et leur rapidité. Cette évolution foisonnante et accélérée nous interpelle et crée un grand besoin d’analyse et de réflexion, pour nous mener vers un peu plus de clairvoyance, de prudence et de sagesse

1 - LA VÉRITÉ : UN CONCEPT ANCIEN ET MAL DÉFINI, ÉVOLUTIF, MAIS TOUJOURS D’ACTUALITÉ

La recherche de la vérité est inhérente à la condition humaine. Connaitre et comprendre le réel, approcher le mystère de la vie et de la mort, ont préoccupé les hommes depuis des millénaires.

La vérité, selon Aristote est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle elle réfère. Mais ce correspondantisme est contesté, et de multiples courants de pensée ont proposé d’autres approches, qui à travers l’histoire ont subi des fluctuations : de Platon qui la résume à des « idées », immuables, éternelles et métaphysiques, en passant par Descartes (1596-1650) avec ses idées claires, de bon sens en conformité avec la chose, Spinoza (1632-1677) pour qui une idée vraie est d’abord intrinsèquement cohérente, fondée sur la connaissance, puis vérifiable. Ensuite Kant (1724-1804) a mis l’accent sur la relation de l’esprit à l’objet à connaître, fondant la connaissance, non pas dans l’objet mais dans le sujet qui l’approche. Puis, Nietzsche (1844-1900) est venu bouleverser toutes les approches précédentes en posant la question du fondement du désir éternel de vérité et de son importance pour l‘homme. Il remonterait aux temps préhistoriques, avec la prise de conscience de l’utilité de la vérité pour répondre aux nécessités vitales. Nietzsche fait de la vérité une valeur utile au développement de la vie. Plus récemment, citons Bergson (intuition et connaissance), Husserl (intuition phénoménologique), Heidegger (vérité - Alethia - dévoilement), sans oublier les Pragmatistes, revisitant le correspondantisme en acceptant une proposition comme vraie si elle correspond à un état de la chose, qu’elle soit vérifiable ou non, sans prendre en compte le tiers exclu. Enfin, Karl Popper (1902-1994) ouvre la porte à la remise en cause permanente de la vérité (scientifique). Le concept prévaut sur l'expérience, et la vérité s'améliore au fil des réfutations-falsifications successives.

 

Donc, définir la vérité est quasi impossible. Derrière chaque vérité s’en trouve une autre, que nous découvrons avec l’apparition de moyens d’investigations de plus en plus précis. Elle change avec le temps car le réel est fluctuant, labile, évolutif. In finé toute vérité mène à connaitre le réel, son essence, sa signification et débouche sur la métaphysique. Du « comment » ou arrive toujours au « pourquoi ».

Les penseurs qui se succèdent depuis des siècles pour discourir sur la vérité, sont prisonniers du langage, des représentations et des interprétations. Elle nous file entre les mains, changeante avec les paradigmes, remise en cause par les progrès de la science, transgressée au fil des découvertes. La biologie, la médecine, l’histoire, l’anthropologie, l’astrophysique ne cessent d’évoluer et de modifier des vérités que l’on croyait établies. Chaque pas en avant amène de nouvelles questions, faisant considérer la complexité de la réalité et la difficulté de l’interpréter. La lumière, le temps, la vitesse, la gravitation, la matière, les rayonnements, la possibilité de pensées dématérialisées, l’énergie noire, la genèse et la destruction de l’univers, la multitude infinie et la cohérence unitaire du réel sont de mieux en mieux appréhendés, mais aucune de ces avancées n’a actuellement d’impact métaphysique : « le sens de l’existant ».

Les progrès scientifiques n’infirment ni ne prouvent l’existence du divin, d’une création, d’une finalité. Néanmoins des découvertes récentes chamboulent les idées reçues sur l’eau, le végétal, les animaux, la génétique, l’immunologie et l’évolution (fin du déterminisme avec le principe d’incertitude d’Heisenberg qui met en évidence l’indétermination hasardeuse des mouvements des microparticules quantiques). La connaissance intime du réel n’exclue pas une « intelligence » de l’univers dans ses infiniment grands et petits.

Soyons plus simples : comment une affirmation peut être considérée comme vraie, et par qui ? Toutes les propositions peuvent t’elles être uniquement vraies ou fausses ?

 2 - POURQUOI S’INTÉRESSER A LA VÉRITÉ EN 2018 ?

Cette exigence inaccessible d’approcher le vrai, de le définir, de le connaître est toujours d’actualité à notre sens. La vérité est « absolue ». Il s’agit d’une variable binaire, couperet : une chose est vraie ou fausse. Pour connaitre la vérité il faut connaître le réel dans sa complexité et sa totalité. Le réel « est » et nous le percevons, avec nos sens et notre égo. Déterminer avec certitude ce qui est vrai reste souvent illusoire.

Les progrès scientifiques et techniques ont beaucoup amélioré notre connaissance du monde, mais n’ont pas impacté la moralité de l’humanité et les malfaisants ont su et savent encore se les approprier, pour profiter et nuire. La vérité n’est pas une valeur morale, mais elle est souvent le fruit de l’honnêteté, du dialogue, voire de la dialectique. Cependant toute vérité n’est pas bonne à dire et sa divulgation nécessite alors une éthique. Ainsi certaines connaissances et/ou vérités placées entre de mauvaises mains ont pu s’avérer néfastes. Pourtant la vérité est considérée comme le bien, la lumière, l’élévation.

Les enjeux liés à la vérité sont plus que jamais d’actualité, car sans elle, la vie n’est pas gérable pour l’homme et la société. La démocratie a besoin de la vérité pour éclairer le choix des citoyens. Elle est nécessaire pour s’accorder et nous mener vers une évolution apaisée de l’humanité. La ou il n’y a pas de secrets, de mystères, la mystification, la fraude, la manipulation sont difficiles et la cupidité régresse. Cependant, pour le moment la dissimulation ou la falsification de la vérité perdurent et menacent notre avenir (manipulations politiques, fanatisme, nihilisme ou relativisme post vérité) .

De nos jours, l’information déborde, les experts se multiplient, les réseaux sociaux font de chacun de nous un acteur, les images et les paroles envahissent, dispersent et perturbent. Ce sont souvent des facteurs confondants dans l’approche du vrai. La réflexion perd de son poids, au profit de l’image, de l’immédiat, du sensationnel. Le virtuel est devenu un domaine rêvé pour la manipulation. Les gens ont du mal à trouver leurs repères, ne sont pas sereins, doutent. Le doute est anxiogène, et beaucoup se tournent vers le consumérisme ou l’hédonisme. Le "moi" prévaut sur le "nous". Tout le monde s'exprime, il n'y a plus de sage référent (ou bien ils sont inaudibles, ou vite oubliés). Même le pape prêche dans le désert! 

En pratique il reste cependant que la vérité est une règle de vie commune et sa transgression est condamnable.

3- LE MENSONGE, UN PROBLÈME PLUS REDOUTABLE QUE LA VÉRITÉ

Le vivre ensemble a besoin du vrai et souffre du faux. Des ragots, des rumeurs, des idées toutes faites, des affirmations sans preuves, peuvent mener les esprits faibles vers des actes insensés, voire dangereux pouvant aller de simples comportements aberrants censés améliorer la santé, en passant par l’agoraphobie et le racisme, jusqu’aux extrémismes. Les croyances moyenâgeuses ont leur prolongement moderne avec les guérisseurs, les voyants, les superstitions, les OVNI et autres apparitions. Les Français n’échappent pas à ces égarements : en 2018, 9% d’entre eux pensent que la terre est plate et 30% croient au complotisme. Certains médias ne se gênent pas pour véhiculer des erreurs, des rumeurs, des approximations. Au nom de la liberté d’expression, les sources de l’information sont protégées par le secret, le niveau de preuve ne leur est pas requis. Combien de personnes ont ainsi été diffamées, inquiétées, voire poursuivies, à partir d’affirmations mensongères, dont la presse à scandale se régale et qui fleurissent sur les réseaux sociaux? Les « fake news » diffusées avec la complaisance des plateformes qui en perçoivent les recettes publicitaires, ont pris une telle ampleur qu’en 2018, les gouvernements vont légiférer pour les combattre (bien que le politique ne soit pas un exemple de véridicité). 

Il est plausible que les hommes des cavernes qui vivaient dans un environnement difficile, aient pressenti le danger des allégations infondées. On peut supposer qu'ils ne parlaient que de ce dont ils étaient sûrs. Mentir ou se tromper était dangereux, vital. La précarité, l’insécurité imposaient pour la sauvegarde du groupe une confiance absolue dans les informations transmises. L’approche de la Vérité devrait revenir à celle de la préhistoire : ne pas mentir, ne pas interpréter, ne pas se tromper, ne pas en rajouter, être précis, clair et concis. Avoir la conscience que toute approximation, erreur, déformation des fait est nuisible, dangereuse et répréhensible. Que l’humanité souffre du mensonge et des manipulations, et que si la vérité absolue est inaccessible, le mensonge est mauvais.

Les prédicateurs, les harangueurs, les prophètes, les sectaires, ont toujours existé. Manipulateurs, illuminés ou touchés par la grâce divine, ils se réclamaient tous de la Vérité, qu’ils proclamaient et transmettaient. Le « En Vérité je vous le Dis » de Jésus Christ est resté célèbre. Le menteur ne dit jamais qu’il ment, le fraudeur se dissimule, l’escroc se déguise.

En 2018, le mensonge et les dissimulations sont quotidiens : fraude fiscale, contrefaçons, scandales industriels, contrebande, travail au noir, faux et usage de faux, piratages informatiques, arnaques en tous genres. On ne prend plus le temps de vérifier, de contrôler, de comparer, de tester. Qu’y a-t-il dans les emballages ? Comment sont fabriqués les produits lointains ? Que cache ce message qui me demande de l’argent, ou de cliquer sur ce lien ? L’opulence et la sécurité de la société de consommation ont tué l’éveil, la méfiance, la prudence de la vie sauvage.

Cependant, à notre époque la plupart des activités humaines ne peuvent fonctionner que dans la vérité et la précision. Il en est ainsi pour les soins médicaux, les transports, les administrations, l’industrie, l’armée, la police, les centres de recherche, l’enseignement, le bâtiment, le e commerce etc.… Les domaines d’activité contraints de par leurs enjeux, leur complexité, leur implication collective et/ou stratégique, sont incompatibles avec l’approximation, l’erreur ou le mensonge. Ainsi, des pans très importants (et nombreux), des nos activités, fonctionnent très bien dans la vérité, ou plutôt le vérifiable. La vie quotidienne moderne repose sur la confiance et la fiabilité : travailler, se déplacer, se nourrir, s’instruire, acheter, se loger etc.… Le mensonge, la fraude, la manipulation sont des faits marginaux qui ont leurs « territoires » : l’argent, le commerce, le pouvoir, la politique, les médias, l’idéologie.

Dire la Vérité ne rapporte souvent rien et peut conduire à la mort. Il faut du courage pour révéler des faits avérés qui vont bouleverser l’ordre établi, les croyances, démasquer un coupable, ruiner un lobby ou un empire, renverser un gouvernement… Souvent certains qui savent préfèrent se taire. Avoir raison trop tôt peut être dangereux (Galilée, Giordano Bruno)

4 - FAUT IL RENONCER A SE PRÉOCCUPER DE LA VÉRITÉ ?

La laisser de côté et s’en tenir à ce qui nous convient, à ce qui est bon et utile ? Se disputer sur des interprétations, des méthodes de validation du vrai, peut paraître vain. Une partie de l’approche pragmatique nous paraît intéressante: laissant les croyances, les dogmes, les révélations de côté, et se limitant à se qui est vérifiable et clairement compréhensible. Elle apparait comme un compromis entre le renoncement et l’acharnement. Admettons comme vrai un fait avéré, authentifié et vérifiable par nos moyens actuels, sans chercher à l’interpréter avec un esprit de système, des à priori et notre subjectivité. Ayons la modestie et la clairvoyance de penser que toute vérité peut être infirmée par des découvertes ou révélations futures, ou des changements de paradigmes. Ayons la conscience de nos insuffisances liées à nos moyens de perception et d’expression, à nos émotions et à notre égo. Soyons prudents et vigilants devant toute nouvelle affirmation. Examinons, analysons, essayons de comprendre, de tester, de mettre à l’épreuve, de contrebalancer ce qui est annoncé comme une vérité. Qui l'a dite ou écrite, quelles sont les sources et les preuves avancées, peut on les vérifier?

Proclamer trop vite et trop fort que l’on détient la vérité peut déboucher sur le dogme, la perte de l’esprit critique et de la prudence. Au tribunal le témoin jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Est-ce bien raisonnable ? Le plus souvent il va dire ce qu’il a entendu ou vu, ou compris. Ce sera « sa » vérité, que le témoin suivant viendra infirmer…

Un évènement comme le premier pas sur la Lune, un attentat, le championnat du monde de football ou un tremblement de terre est évident, facile à connaitre. La découverte d’un manuscrit ancien, de vestiges archéologiques, de nouvelles particules, de la génétique, de l’immunologie, sont à analyser et à interpréter avec prudence. Les chercheurs ont une approche pragmatique. Ils émettent des hypothèses, définissent une méthodologie, expérimentent, vérifient et valident leurs résultats. Ils se confrontent avec d’autres équipes, sont prudents dans leurs conclusions. Ils partagent et publient. Ensuite chacun peut interpréter et se faire son idée, sa vérité.

Ainsi la Choa a eu ses négationnistes, le 11.09.2002 ses théoriciens du complot, les généticiens leurs déterministes, les médias leurs détracteurs les accusant de manipulations, etc.

Des apparitions de la Vierge ont eu lieu à Fatima. Existe-t-elle pour autant ? Des milliers de pèlerins ont ensuite vu le soleil bouger. Était-ce un miracle ou un « phosphène » ? Les prestidigitateurs illusionnistes coupent un homme en deux et le recollent, ce qui prouve que ce que l’on voit n’est pas toujours vrai. La diffraction de la lumière fait apparaitre des effets insoupçonnés. Les mirages, les miracles, les hallucinations ont probablement une explication rationnelle.

 5 - VA ET VIENT MENSONGE ET VÉRITÉ

Il semble que notre cerveau a besoin que nous mentions. Et nous le faisons constamment dans la vie de tous les jours : des compliments non fondés pour plaire à quelqu’un, une excuse pour un retard, pour cacher un adultère, pour ne pas aller travailler, etc. Les relations humaines sont pleines de ces petits mensonges, souvent pour « arrondir les angles » et éviter de dire du mal, acheter la paix. Il ne faut pas choquer autrui, remettre en question ses intimes convictions, aller contre ses valeurs.

Maintenant, en médecine, de par la loi, la vérité est due au malade, mais avec prudence et discernement de façon à ne pas lui nuire. Il faut savoir ce qu’il souhaite connaître, quelle est sa capacité à l’entendre et à le comprendre. Les membres de sa famille auront des approches et des interprétations différentes de celles du malade. Certains iront sur internet, d’autres s’adresseront au voisin ou à un ami. Enfin des charlatans, des vendeurs d’illusion pourront leur proposer des remèdes, des aliments, des thérapies particulières non prouvées et peu efficaces, moyennant finances. Nous ne sommes plus au temps des sorciers, mais les salles d’attentes des guérisseurs ne désemplissent pas. Pourtant la médecine basée sur les preuves existe (fondation Cochran) et de nouvelles thérapies voient le jour avec des effets attendus positifs et vérifiables.

Mentir, exagérer, embellir la vérité peut s’avérer gratifiant pour un individu qui va se vanter, paraitre mieux qu’il n’est, dissimuler ses sentiments, flatter pour profiter. A l’inverse la franchise extrême peut devenir insupportable, car nous n’avons pas toujours une bonne opinion de notre prochain et certaines de nos pensées ne sont pas bonnes à entendre.

Ce va et vient « mensonge - vérité », Friedrich Nietzsche, puis Michel Foucault l’ont développé. Nietzsche en revisitant le concept de vérité, prisonnier d’une double métaphore entre la perception du réel par nos sens et surtout son expression par le langage, qui fixe dans des catégories arbitraires, le réel mouvant et multiforme, et Foucault qui parle de « savoir tragique, transgressif, redoutable, amenant les sociétés à contrôler, sélectionner, organiser et redistribuer la production du discours, par des procédures dont le rôle est d’en conjurer les pouvoirs et les dangers et d’en esquiver la lourde et redoutable matérialité ».

L’énoncé d’une proposition est vrai si elle est conforme au réel. Mais que savons-nous du réel exactement ? Ce que nous en voyons, entendons, touchons, sentons, goutons. Ces informations perçues par nos sens vont vers notre cerveau, pour y atteindre le cortex, siège de multiples connexions dont celles émotionnelles, mnésiques et culturelles, qui vont interpréter le message. De plus, beaucoup de propositions sont probablement vraies, mais ne sont pas vérifiables : les sentiments, les rêves, les croyances, les émotions, les sensations.

 6 - IL Y A DONC DES DIFFICULTÉS AVEC LA VÉRITÉ :

  • son caractère absolu, le « besoin inné de vérité » (qui selon Nietzsche n’existe pas, car il n’y a pas d’amour désintéressé de la vérité)
  • la difficulté d’appréhender le réel à travers nos sens et notre égo
  • son expression (la véridicité) qui dépend du langage, et sa compréhension, qui dépend du « recevant », de son moi, de ses origines, de son environnement et de ses croyances. La communication complique le partage et le cheminement du vrai.
  • son caractère parfois dérangeant, douloureux, qui amène à s’en préserver (ordre social et individus)
  • enfin, sa dimension ontologique, voire métaphysique

On voit clairement que l’approche de la vérité n’est pas simple. Le fait même de la rechercher peut apparaître vain ou suspect, pour certains.

Pour autant, à nos yeux cette quête a généré plus de bien que de mal, ne seraient-ce que les progrès scientifiques, médicaux, techniques et culturels. D’ailleurs, il y a un engouement populaire pour les sciences, la philosophie, l’histoire, l’univers, la nature et l’art. Les musés,  salles de conférences, de spectacles sont pleins. Les émissions culturelles fleurissent dans les médias, des revues spécialisées se multiplient. Un certain public est curieux et souhaite s’informer. Le niveau socioculturel de la planète s’améliore, même s’il est très inégal selon les continents, les pays, les régions et les individus.

Enfin, notre démarche concernant le rôle de la vérité, nous semble devoir s’inscrire dans un sentiment d’empathie et d’espoir pour l’humanité, même si cela peut relever de l’utopie. L’utopie n’a pas toujours été vaine. Nous lui devons beaucoup de découvertes (Christophe Colomb, Macro Polo, Neil Armstrong etc..), et des progrès humains.

Dégénérescences graves de l’ancien scepticisme, le nihilisme et le déclinisme actuels ne mènent à rien.

7 - POUR CONCLURE :

Nous voudrions citer l’introduction du colloque « Les Rencontres de Sophie » qui se sont déroulées, à Nantes, les 23-25 mars 2018 et avaient pour thème « Vérité ou vérités ? » :

« L’esprit humain a toujours eu tendance à tenir la vérité pour un absolu, qu’elle émane du mythe, de la religion, de la science voire de la philosophie elle-même. Cependant, depuis le scepticisme antique jusqu’au nihilisme contemporain, ce sont la multiplicité, la variabilité et la caducité des vérités qui semblent s’être de plus en plus imposées, comme dans la diversité culturelle des valeurs et la pluralité des paradigmes scientifiques eux mêmes. Comment vivre alors, penser et agir avec assurance aujourd’hui, pris entre l’inconfort de vérités plurielles et la nostalgie d’une vérité unique? Ne serions-nous pas embarqués pour une ère de post-vérité qui abolirait définitivement jusqu’aux distinctions entre le vrai et le faux, entre le réel et le virtuel, et, finalement, entre émancipation et aliénation, tout autant dans la vie privée (qui semble très bien s’accommoder désormais d’au moins cinquante nuances de vrai), que dans la vie publique, où les dites fake news fragilisent de plus en plus tout sens commun ? »

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** En mécanique quantique, le principe d'incertitude ou, plus correctement, principe d'indétermination, aussi connu sous le nom de principe d'incertitude de Heisenberg, désigne toute inégalité mathématique affirmant qu'il existe une limite fondamentale à la précision avec laquelle il est possible de connaître simultanément deux propriétés physiques d'une même particule; ces deux variables dites complémentaires peuvent être sa position et sa quantité de mouvement

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