LA CONTROVERSE DE CASSAGNABERE
Faisant suite au "Combat pour la Vérité",
et après la Controverse de Valladolid, voici...
LA CONTROVERSE DE CASSAGNABERE
Laurent Vivès le 31.01.2020
Jean, tu viens de nous présenter une vision inquiétante de la place de la Vérité aujourd’hui, que je partage pour une grande partie, surtout si l’on se place d’un point de vue philosophique.
Cependant, ne penses tu pas aussi que la Vérité est réelle dans nos quotidiens, « allant de soi », omniprésente, sans que nous nous en rendions compte, sans la rechercher et que nous grossissons l’importance des mensonges et du nihilisme ?
On ne peut pas vraiment savoir si la Vérité décline, et si c’était le cas, de combien décline t’elle. Avant il n'y avait pas les réseaux sociaux et les médias, il y avait moins d'habitants, qui étaient moins bavards. Maintenant tout se sait, les mensonges sont peut-être simplement plus visibles que plus nombreux?
A priori on peut admettre que la Vérité n’est plus un élément important dans le monde politique, le commerce, la finance et les médias, et que le mensonge devient un moyen d’influence et de pouvoir.
Mon opinion est que le combat pour la Vérité est nécessaire, mais que le risque est grand de devenir des « combattants », plus ou moins acharnés et que dans ce combat nous perdions notre clairvoyance et que nous abandonnions l’éthique qui va de pair avec la recherche et l’existence de la Vérité.
Non pas l’éthique comme morale, règles et accord de personnes autour de valeurs, mais comme relation entre le moi et son environnement, qui sont à la fois essence et formes multiples de la même substance universelle, et aussi comme tension vers le meilleur de nous tous.
Bref, si nous dramatisons une situation pour justifier notre combat, nous ne sommes plus intègres, « éthiques ».
Lire le réponse de Jean CIGU publiée le 30.03.2020