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LA VERITE : APPROCHE COLLABORATIVE ET CONTEMPORAINE

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VERITE : QUELQUES DEFINITIONS

3 Janvier 2019 , Rédigé par Laurent Vivès Publié dans #LA VERITE

Quelques

Définitions

de la Vérité

(Morceaux choisis sur le web)

 

VOIR LA PAGE CONSACREE A "QUELQUES PENSEURS ET AUTEURS"

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LE LAROUSSE

  1. Adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense.
  2. Idée, proposition qui emporte l'assentiment général ou s'accorde avec le sentiment que quelqu'un a de la réalité : Les vérités éternelles.
  3. Connaissance ou expression d'une connaissance conforme à la réalité, aux faits tels qu'ils se sont déroulés ; les faits réels eux-mêmes : Le témoin a caché la vérité.
  4. Caractère de ce qui existe réellement et est bien tel qu'il apparaît : On ne saurait douter de la vérité de ses sentiments.
  5. Qualité de ce qui exprime pleinement la réalité de quelque chose, expression fidèle de la nature : La vérité des personnages de ce roman.
  6. Expression, attitude sincère de celui qui dit ce qu'il sait, qui parle avec conviction : Son air de vérité a conquis l'auditoire.
  7. En apposition, indique que ce qui est fait vise à établir la réalité des faits : Opération-vérité.
  8. En logique, position d'une proposition par rapport aux conditions imposées par un langage donné et par rapport à un état de fait.

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DICO PHILO :

  1. Caractère de ce qui est conforme à la réalité.
  2. Proposition, jugement ou croyance qui est vraie.
  3. Réalité profonde d’une chose, par opposition à ses manifestations superficielles

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LE PARISIEN :

  1. Conformité à la réalité ; caractère de ce qui est vrai, de ce qui est conforme à la réalité. (ex. ils ont débattu de la vérité d'une proposition ; la situation nous a apporté la vérité brutale de la menace militaire.) Fait qui a été vérifié.
  2. Vérité subjective, éthique ou religieuse ou esthétique ou nécessaire.
  3. Caractère de quelqu'un de sincère, de quelqu’un qui montre ce qu'il ressent réellement (Ordinairement, l'hypocrite ou l'escroc multiplie les preuves de sincérité si bien que leur victime sont souvent mal jugées).
  4. Sincérité : déclaration vraie (il a dit la vérité ; il voulait répondre en disant la vérité mais il savait qu'ils ne le croiraient pas.)

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LE LITTRÉ (1880)

1. Qualité par laquelle les choses apparaissent telles qu'elles sont.

On peut avoir trois principaux objets dans l'étude de la vérité : l'un, de la découvrir quand on la cherche ; l'autre, de la démontrer quand on la possède ; le dernier, de la discerner d'avec le faux quand on l'examine

Changeons-nous donc ; nous ne pouvons pas changer la vérité ; et qui serait le malheureux qui voudrait que la vérité ne fût pas ? nous ne subsistons nous-mêmes que par un trait de la vérité qui est en nous

Le plus grand outrage qu'on puisse faire à la vérité est de la connaître, et en même temps de l'abandonner ou de l'affaiblir

La vérité est une reine qui a dans le ciel son trône éternel, et le siège de son empire dans le sein de Dieu

La vérité générale et abstraite est le plus précieux de tous les biens ; sans elle l'homme est aveugle ; elle est l'œil de la raison

Je sais seulement que la vérité est dans les choses et non pas dans mon esprit qui les juge

On doit exiger de moi que je cherche la vérité, mais non que je la trouve Jésus-Christ a dit de lui-même, dans l'Évangile : Je suis la voie, la vérité et la vie

2. Par personnification. Le flambeau de la Vérité. Le miroir de la Vérité.

       Chose vraie : Familièrement. La vérité vraie, se dit pour affirmer davantage qu'on ne dissimule rien. Dire à quelqu'un ses vérités, lui dire librement ses fautes, ses défauts, ses vices.

3. Opinion conforme à ce qui est, par opposition à erreur, en parlant de doctrine, de religion. La vérité de la religion chrétienne. Les martyrs ont répandu leur sang pour la vérité. Confesser la vérité. Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le cœur

4. Principe certain.

    1. Toutes ces vérités [axiomes] ne se peuvent démontrer ; et cependant ce sont les fondements et les principes de la géométrie ; mais, comme la cause qui les rend incapables de démonstration n'est pas leur obscurité, mais au contraire leur extrême évidence, ce manque de preuve n'est pas un défaut, mais plutôt une perfection
    2. Si nous savons nous connaître, nous confesserons, chrétiens, que les vérités de l'éternité sont assez bien établies ; nous n'avons rien que de faible à leur opposer
    3. Il ne suffit pas de tenir une vérité ; il faut aussi, quand on veut la suivre un peu loin, en tenir la véritable cause ; autrement, la fausse cause d'une vérité revient à enfanter des erreurs, ses productions naturelles
    4. Une répétition fréquente et une succession non interrompue des mêmes événements fait l'essence de la vérité physique
    5. N'est-il pas de la nature de toute vérité d'être claire et d'éclairer? • Il s'agit moins de lui apprendre une vérité, que de lui montrer comment il faut s'y prendre pour découvrir toujours la vérité

5. Sincérité, bonne foi. C'est un homme plein de vérité. Un accent de vérité. Un air de vérité.

6. Réalité.

7. Caractère propre, en parlant d'une figure, d'une forme.

8. Terme de jeux. Une vérité, sorte d'amusement de société qui consiste à dire à chacun, sur ses qualités et ses défauts personnels, une chose vraie et une chose fausse, de telle sorte que l'éloge et le reproche se confondent malicieusement et puissent être pris l'un pour l'autre.

9. À dire vérité, pour s'exprimer franchement. En vérité, certainement, assurément, sincèrement. Je vous le dis en vérité. En vérité vous avez tort. En vérité, en vérité, je vous le dis : celui qui croit en moi, a la vie éternelle

10. À la vérité, dont on se sert pour expliquer ou restreindre. A la vérité, je vous ai dit cela, mais j'étais dans l'erreur.

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DICTIONNAIRE EN LIGNE

  • Caractère de ce qui est vrai, conformité d’un récit, d’une relation avec un fait, de ce que l’on dit avec ce que l’on pense.
  • (Religion) Ce qui est vrai de façon immuable et de toute éternité.
  • Ce qui est accepté comme étant vrai par un consensus général.
  • (Religion) (Philosophie) Conformité de l’idée avec son objet, par opposition à erreur.
  • Personnification de cette vérité.
  • Axiome, principe certain, maxime constante.
  • Sincérité ; bonne foi.
  • (Peinture & art) Imitation, expression fidèle de la nature

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VÉRITÉ (avs-philo-ethno.org)

  • Ce à quoi l'esprit peut et doit donner son assentiment (par suite d'un rapport de conformité avec l'objet de pensée, d'une cohérence interne de la pensée).
  • Connaissance conforme au réel ; son expression.
  • Connaître, dire la vérité sur quelque chose.
  • Conformité au sentiment de la réalité.
  • La vérité d'un portrait (ressemblance), d'un personnage (vraisemblance).
  • Idée ou proposition qui mérite ou emporte un assentiment entier.
  • Vérités éternelles.
  • Le réel.

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LE MONDE

  1. Qualité par laquelle les choses apparaissent telles qu'elles sont.
  2. Par personnification. Le flambeau de la Vérité. Le miroir de la Vérité.
  3. Chose vraie.
  4. Opinion conforme à ce qui est, par opposition à erreur, en parlant de doctrine, de religion. La vérité de la religion chrétienne. Les martyrs ont répandu leur sang pour la vérité. Confesser la vérité.
  5. Principe certain.
  6. Sincérité, bonne foi. C'est un homme plein de vérité. Un accent de vérité. Un air de vérité.
  7. Réalité.
  8. Caractère propre, en parlant d'une figure, d'une forme.
  9. Terme de jeux. Une vérité, sorte d'amusement de société qui consiste à dire à chacun, sur ses qualités et ses défauts personnels, une chose vraie et une chose fausse, de telle sorte que l'éloge et le reproche se confondent malicieusement et puissent être pris l'un pour l'autre.
  10. À dire vérité, pour s'exprimer franchement.
  11. En vérité, certainement, assurément, sincèrement. Je vous le dis en vérité. En vérité vous avez tort.
  12. À la vérité, dont on se sert pour expliquer ou restreindre. à la vérité, je vous ai dit cela, mais j'étais dans l'erreur.
  13. De vérité, véritablement (locution vieillie)

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C.N.T.R.L. - ORTHOLANG

 

PHILOSOPHIE

Connaissance reconnue comme juste, comme conforme à son objet et possédant à ce titre une valeur absolue, ultime.

La conscience que le savant a prise de son travail a été d'abord quelque peu ambiguë... Ainsi Descartes, qui distingue de la métaphysique, quête de l'Être au travers de la pensée, la science, analyse de la nature, ne peut s'empêcher d'unir science et métaphysique comme le tronc et les racines du même arbre de la connaissance, et d'user pour l'une comme pour l'autre du même mot

Vérité : La vérité éternelle, nécessaire, universelle. Nous rejetons le scepticisme frivole et le dogmatisme scolastique. Nous croyons à la vérité, bien que nous ne prétendions pas posséder la vérité absolue

Vérité métaphysique, morale, scientifique

[Dans une perspective relativiste; la vérité sans caractère absolu, mais au contraire intériorisée dans l'homme] La phénoménologie se refuse à expliquer le monde, elle veut être seulement une description du vécu. Elle rejoint la pensée absurde dans son affirmation initiale qu'il n'est point de vérité, mais seulement des vérités. La saisie de la vérité ne se distingue pas de la vérité elle-même. La vérité c'est d'abord la visée personnelle, l'effort d'appropriation d'une transcendance dont nous pouvons relever seulement l'empreinte et comme le sillage dans l'immanence. Il s'agira donc toujours d'une vérité spéculativement imparfaite, inaccomplie. Une vérité comme école ou exercice de soi

Expressions proverbiales. À chacun sa vérité  pour exprimer qu'il y a autant de points de vue sur la vérité qu'il y a de partis]. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà.

Norme, principe de rectitude, de sagesse, considéré(e) comme un idéal dans l'ordre de la pensée ou de l'action.

THÉOLOGIE. (Éternelle) vérité. La seule vérité absolue, inaltérable, fiable, parce que donnée par Dieu.

En particulier. [Dans la religion chrétienne; par référence aux paroles du Christ dans l'Évangile selon saint Jean, Jésus dit dans l'Évangile: « Je suis la Vérité »

♦ Subst. + de vérité. Homme de vérité. Homme dont le rôle est de répandre la parole du Christ ou d'en être le garant.

Expression (Être, marcher, demeurer, se maintenir) dans la vérité. Selon Dieu, selon l'enseignement, les lumières de la foi. Jésus vient non pour abolir, mais pour accomplir, la loi de Moïse et des prophètes

LOGIQUE. Vérité (logique). Conformité de la pensée ou de son expression avec son objet. La définition traditionnelle de la vérité la tient pour copiée sur son objet. Elle serait l'adéquation de l'intellect à la chose

 Saint Thomas c'est là qu'est la vérité à proprement parler et en premier lieu, dans son ordonnance à l'intellect divin. De cette distinction [entre rapport fidèle de la chose à son image qui est en Dieu et rapport fidèle de nous-mêmes à la chose] naîtra la distinction entre la vérité intellectuelle ou absolue et la vérité logique ou relative.

Kant : Accord de la pensée avec elle-même, considérant la forme et la cohérence de la connaissance ou de son expression, indépendamment de son contenu, de toute observation du monde.

♦ [Dans une conception moderne de la logique et en épistémologie.] Rapport de non-contradiction entre une proposition et un ensemble de propositions servant de référence.

Valeur de vérité. Valeur (vraie ou fausse) d'une proposition.

LANGAGE COURANT

α) Connaissance conforme à ce qui existe ou a existé; expression de cette connaissance.

Proverbiale il n'y a que la vérité qui blesse/qui offense; pour signifier à quelqu’un que s'il ressent un reproche ou un propos comme offensant, c'est que celui-ci est justifié

Locutions

Locution verbale

À dire la vérité; pour dire (toute) la vérité. Être dans la vérité. À la vérité.  Synon. en vérité, en réalité, à dire vrai, à dire la vérité.

β) En particulier.

Déguiser, farder, maquiller, travestir la vérité; faire un croc en jambes, une entorse à la vérité

La vérité vraie. La vérité pure, celle qu'on dit sans détour, sans ornement

♦ Formule du serment demandé à une personne qui témoigne devant un tribunal: Vous jurez de dire, la vérité, toute la vérité, rien que la vérité; levez la main droite et dites: je le jure

α) Conformité d'une affirmation à la réalité

β) En particulier. Caractère de ce qui n'est pas suspect de dissimulation ou de mensonge.

Vérité historique, vérité de l'histoire. Certitude qui porte sur la nature des sources et sur la fiabilité de l'historien.

α) Objectivité d'une personne; expression de cette objectivité. La vérité parle par sa bouche.

β) Sincérité d'une personne; expression de cette sincérité.

Honnêteté, authenticité d'une parole, d'un sentiment

B. − Domaine de la création littéraire et artistique

1. Accord d'une œuvre avec la réalité ou avec l'idée qu'on s'en fait.

a) Ressemblance précise et vivante d'une œuvre avec son modèle.

b) Caractère spontané, vivant, naturel d'une œuvre

2. Qualité de naturel, de sincérité d'un interprète, d'un acteur.

3. Accord de l'œuvre avec la réalité et ses caractères, considéré par l'écrivain ou par l'artiste comme un objectif à atteindre

5. Picasso veut la vérité. Non pas cette vérité fictive qui laissera toujours Galatée inerte et sans vie, mais une vérité totale qui joint l'imagination à la nature, qui considère tout comme réel et qui, allant sans cesse du particulier à l'universel et de l'universel au particulier, s'accommode de toutes les variétés d'existence, de changement, pourvu qu'elles soient nouvelles, qu'elles soient fécondes

 

PHILOSOPHIE. [Chez les Grecs et dans la tradition des scolastiques] Vérité ontologique :  Conformité d'un être ou d'un objet avec la pensée, avec son type idéal, avec la pensée divine. 2. P. ext. Ce qui constitue la valeur d'un être ou d'un objet, lui est essentiel et justifie son existence

A. − Ce qui existe indépendamment de l'esprit qui le conçoit. − La vérité des choses, de la vie. La réalité concrète. − Le réel en tant que sujet de la littérature ou de l'art.

B. − Nature profonde d'une personne, par opposition aux apparences ou à l'idée plus ou moins juste qu'on se fait d'elle.

 

L’INTERNAUTE

1   Conformité à la réalité.  Traduction anglais : truth

2   Proposition exprimant la conformité d'une idée avec son objet.

3   Conformité d'un récit avec un fait.

4   Sincérité. Traduction anglais : sincerity

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DICTIONNAIRE CORDIAL

  1. Caractère de ce qui est vrai.
  2. Toute proposition dont l'énoncé exprime la conformité de l'idée avec son objet.
  3. Conformité d'une relation avec les faits (s'oppose à mensonge)
  4. Expression artistique fidèle à son modèle.
  5. Vraisemblance, ressemblance au réel.
  6. Authenticité, sincérité.
  7. Évidence.
 

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LA CROIX

L'affirmation de la vérité d'un énoncé suppose que l'on croie à la possibilité d'un accord parfait entre notre pensée ou nos phrases et le réel, qui nous échappe pourtant pour une bonne part.

  1. En langage biblique, la vérité est une "qualité" de Dieu. Il est "vrai" parce que l'on peut se fier à lui, parce qu'il est fidèle. La fidélité de Dieu se vérifie dans le don qu'il fait de lui-même en Jésus Christ, qui est l'ultime vérité de Dieu, son "dévoilement".
  2. Cette vérité qui est la personne même du Christ se distingue des "vérités" que l'on affirme à son sujet. La vérité de Dieu s'oppose au mensonge, la vérité de notre langage de foi s'oppose à l'erreur.

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THE FREE DICATIONNARY BY FARLEX

 

THRUTH:

1. a. Conformity to fact or actuality: Does this story have any truth?

    b. Reality; actuality: In truth, he was not qualified for the job.

    c. The reality of a situation: The truth is, she respects your work.

2. a. A statement proven to be or accepted as true: truths about nature.

    b. Such statements considered as a group: researchers in pursuit of truth.

3. Sincerity; integrity: the truth of his intentions.

4. Fidelity to an original or standard: the truth of the copy.

5. a. Theology & Philosophy That which is considered to be the ultimate ground of reality.

    b. Logic The positive (true) truth-value

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VERDAD

  1. Conformidad de lo que se dice con lo que se siente o piensa, o sea, verdad moral; veracidad.
  2. Realidad.
  3. A decir verdad, o a la verdad. Con mucha certeza y seguridad.
  4. Bien es verdad o verdad es que. Expresión con que se contraponen dos cosas para indicar que una no estorba a la otra, o para exceptuarla de una regla general.
  5. Decirle a uno cuatro verdades.fig. Decirle sin rebozo la verdad sobre sus defectos.
  6. En verdad. Verdaderamente.
  7. filos. Adecuación del pensamiento a la cosa considerada distinta a él. Los griegos habían concebido la verdad como aletheia o descubrimiento del ser, oculto por el velo de las apariencias. El tomismo concibe la verdad como inteligibilidad del ser (verdad ontológica) y como conformidad de la mente con la realidad (verdad lógica). Para Kant y el idealismo, la verdad tiene un sentido formal, en cuanto conformidad racional del entendimiento consigo mismo o con sus propias categorías, que no entraña contradicción en sí. Muchos filósofos analíticos han defendido lo que se ha llamado la teoría de la verdad como correspondencia. Una forma en que se ha elaborado es el llamado concepto semántico de verdad presentado por A. Tarski. En este concepto de verdad las expresiones «es verdadero» y «es falso» son expresiones metalógicas.
  8. Corrección del pensamiento, o sea, cualidad del juicio que no se puede negar o refutar racionalmente.

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WIKIPEDIA

 

La vérité (du latin veritas, « vérité », dérivé de verus, « vrai ») est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère. Cependant cette définition correspondantiste de la vérité n'est pas la seule, il existe de nombreuses définitions du mot et des controverses classiques autour des diverses théories de la vérité. En mathématiques, une vérité première admise sans démonstration est un axiome.

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ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS

 

La réflexion sur la vérité a suscité bien des spéculations philosophiques. D'abord sur sa nature.

Deux positions, l'une réaliste, l'autre idéaliste, s'opposent sur ce problème : d'un côté, la vérité se définit par l'adéquation de l'esprit à la chose, avec souvent l'entendement divin comme intermédiaire entre l'entendement humain et les choses mêmes ; de l'autre, la vérité se définit soit par l'accord des esprits, soit même par un caractère plus franchement intrinsèque, chaque vérité n'étant telle que par son rapport systématique à l'ensemble des vérités.

Il faut aussi mentionner la théorie pragmatiste qui a fleuri aux environs de 1900 et qui, transformant un critère de la vérité en une définition, définit la vérité par le succès dans l'action qu'elle commande.

Une autre grave question est celle du rapport de la vérité aux autres valeurs : est-elle une simple valeur parmi les autres (éthiques, esthétiques, vitales, par exemple) ? Et, alors, quelle est sa place dans la hiérarchie des valeurs ? Ou bien plane-t-elle au-dessus des valeurs, les dominant toutes par l'exigence que soient vrais les jugements que nous portons sur elles ?

S'étant borné à signaler ces problèmes d'ordre métaphysique ou axiologique, abordés en d'autres articles, on ne traitera ici le sujet que d'un point de vue logique et épistémologique.

La notion de vérité est ambiguë. On peut parler d'une proposition vraie ; mais on peut parler également de la vérité de son contenu, comme Platon a posé celle des objets hypostasiés en Idées, que vise d'après lui la connaissance

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PHILOSOPHIE MAGAZINE (Nicolas Tenaillon - Philomag)

 

La quête de la vérité est le but même de la philosophie.

Le Vrai constitue pour Platon, avec le Beau et le Bien, une valeur absolue.

Mais qu’est-ce que la vérité et comment y accéder puisqu’on ne peut la confondre avec la réalité ?

On se heurte à un problème de définition et de méthode.

En général, on définit la vérité soit comme un jugement conforme à son objet (on parle alors de vérité-correspondance), soit comme un jugement non-contradictoire (on parle alors de vérité-cohérence ou de vérité formelle).

Son caractère universel la distingue de l’opinion, toujours particulière.

D’un point de vue théorique, elle s’oppose à l’erreur et à l’illusion (qui diffère de l’erreur en ce qu’elle persiste même quand elle est expliquée).

La vérité a aussi un sens pratique : la véracité désigne le fait de dire la vérité qui, dans ce cas, s’oppose au mensonge.

Atteindre la vérité suppose des critères pour la séparer de ce qui n’est pas elle. Lorsque la vérité se reconnaît d’elle-même, ce critère est l’évidence.

Mais souvent la vérité est cachée. Dès lors, si elle n’est pas révélée comme dans la religion, elle doit être démontrée. Le scepticisme considère, lui, qu’elle est inaccessible.

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ENCYCLOPÉDIE PHILOSOPHIQUE © 2019 Encyclo-Philo
 

La vérité : les enjeux de la notion – une première définition

 On peut prendre comme critère de vérité d’un jugement sa conformité avec la réalité. C’est la thèse de la vérité-correspondance. Inversement, on peut penser que la vérité se définit avant tout par la cohérence de la pensée avec elle-même. Étant donné l’abîme ontologique qui sépare une idée d’une chose, la conformité du rapport de la pensée à la réalité ne peut être évaluée immédiatement. C’est la thèse de la vérité-cohérence.

La vérité métaphysique : « il est absolument nécessaire que Dieu ait en lui-même les idées de tous les êtres qu’il a créés, puisque autrement il n’aurait pas pu les produire, et qu’ainsi il voit tous ces êtres en considérant les perfections qu’il renferme auxquelles ils ont rapport.» Malebranche.

 La conception métaphysique de la vérité n’est pas étrangère à la diffusion de la confusion de la vérité et de la réalité. Platon pense la vérité comme indépendante de la pensée et du discours. Il y a une réalité vraie qui ne s’oppose à une réalité dégradée et aux apparences qui la constituent. Le monde sensible a un faible degré de réalité en ce sens qu’il est peuplé de copies des Idées qui constituent la vérité, le monde des Idées. Chez Platon, la vérité ne s’accorde pas simplement avec la réalité, c’est elle-même qui est érigée en réalité, absolue, immuable, éternelle.

 Dans le christianisme est posée l’identité de Dieu et de la vérité. Pour Descartes, les idées, vraies (idées qui sont des créations de Dieu), représentent immédiatement des réalités : c’est le cas de l’idée d’étendue (réalité matérielle) et de l’idée de pensée (réalité spirituelle). Pour Malebranche, puisque les idées sont éternelles et immuables, elles ne peuvent résider que dans un être qui possède lui aussi ces prédicats : Dieu. L’esprit humain est incapable de faire naître de telles idées par lui-même; chaque fois qu’il s’y rapporte, c’est qu’il les contemple en Dieu. C’est la thèse de la vision en Dieu.

Idées, propositions, réalité

 Spinoza « La première signification de Vrai et de Faux semble avoir tiré son origine des récits ; et l’on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé ; faux, quand le fait raconté n’était arrivé nulle part. Plus tard, les Philosophes ont employé le mot pour désigner l’accord d’une idée avec son objet ; ainsi, l’on appelle idée vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même ; fausse celle qui montre une chose autrement qu’elle n’est en réalité. ».

 La nature de l’idée, en tant que représentant formellement une chose qu’elle n’est pas, rattache Descartes et Malebranche à une pensée qui n’est plus celle de l’identité entre vérité et réalité, mais celle de la conformité de l’idée à la chose : ce n’est plus une identité qui est postulée, mais un accord, une correspondance, une adéquation. Aristote se sépare ainsi de la conception platonicienne, il définit la vérité comme la conformité de la proposition, de ce qui est dit, à la réalité.

 Cette conception de la vérité a traversé toute l’histoire de la philosophie, jusqu’à Kant, le premier à l’avoir contestée.

 Kant semble être le premier à fournir une alternative à une telle pensée de la vérité-correspondance. Kant se pose la question de savoir comment la science est possible. Ce problème de la possibilité d’une connaissance s’avère plus aigu encore pour la métaphysique en tant que celle-ci prétend atteindre la chose en soi. Kant rejette les théories empiristes de Hume selon lesquelles les principes rationnels de la connaissance (par exemple la causalité) ne serait que des habitudes imprimées en nous par la répétition d’expériences similaires. Il faut selon Kant distinguer la matière des choses connues de la forme que confère à l’esprit à cette connaissance, forme qui est a priori, c’est-à-dire précède toute expérience. L’esprit, bien loin de recevoir passivement les choses, leur impose une forme, une loi qui est la sienne (ainsi temps et espace ne sont pas des propriétés du monde mais des formes de la sensibilité ; de même pour la cause et l’effet, la causalité étant l’une des douze catégories de l’entendement). Ceci implique que ce que nous connaissons, ce n’est jamais la chose en soi, indépendante de l’esprit que nous connaissons mais les phénomènes, c’est-à-dire la manière dont elles nous apparaissent. Il y a donc nécessairement un relativisme de la connaissance. Tel est le sens de la révolution copernicienne opérée par Kant : la connaissance ne se fonde plus dans l’objet mais dans le sujet. Cependant, ce relativisme ne conduit aucunement à un arbitraire de la connaissance car les lois a priori de l’esprit sont universelles ; c’est pourquoi la science peut être dite vraie La vérité ne repose donc pas dans la matière de la connaissance mais dans l’universalité de la forme de la connaissance.

Au 20° siècle, Russel pour qui toute proposition douée de sens doit,  pouvoir être vérifiée ou infirmée, être dite vraie ou fausse. C’est la correspondance avec un état de choses qui rend une proposition vraie. Le fait que nous n’ayons actuellement aucune possibilité de savoir s’il y a correspondance ou absence de correspondance ne change rien à cette définition logique (répondant au principe du tiers-exclu selon lequel une proposition est soit vraie, soit fausse, mais ne peut pas être autre chose.) Tarski quant à lui pose cette définition à première vue étrange : « A est B » est vraie si et seulement si A est B. Ici, les guillemets ont une importance capitale. « A est B » dénote l’usage d’un métalangage qui permet de parler de la proposition et qui est opposé au langage-objet utilisé pour parler des choses (A est B). La vérité est un prédicat qui appartient au métalangage ; elle est conférée à une proposition lorsque ce que décrit celle-ci est conforme à la réalité.

La vérité-forme

 « Ils (Galilée, Torriccelli, Stahl) comprirent que la raison ne voit que ce qu’elle produit elle-même d’après ses propres plans et qu’elle doit prendre les devants avec les principes qui déterminent ses jugements, suivant des lois immuables, qu’elle doit obliger la nature à répondre à ses questions et ne pas se laisser conduire pour ainsi dire en laisse par elle ; car autrement, faites au hasard et sans aucun plan tracé d’avance, nos observations ne se rattacheraient point à une loi nécessaire, chose que la raison demande et dont elle a besoin. » Kant

 La vérité scientifique

 « L’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement. Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu’on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique (…) Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit » Bachelard

Les mathématiques, se réfèrent à des objets idéaux. Ainsi, la vérité d’un théorème de la géométrie ne se mesure jamais à des figures réelles. Une proposition mathématique se révèle vraie lorsqu’elle est le résultat d’une déduction faite à partir d’un système d’axiomes et de propositions déjà démontrées.

Dans Les sciences expérimentales, pour qu’une proposition de la physique, par exemple, puisse être dite vraie, il faut qu’elle soit vérifiée expérimentalement (ou qu’elle résiste à l’épreuve de la falsification). Les sciences expérimentales sont dépendantes des faits, de la réalité. Cependant, il faut bien remarquer que pour qu’il y ait une hypothèse à vérifier, il faut nécessairement que cette hypothèse soit une anticipation de la réalité, une interprétation préalable. La somme des expériences passées ne saurait constituer d’elle-même une hypothèse, car celle-ci se situe à un tout autre niveau de généralité. De plus, l’objet des théorèmes scientifiques n’est jamais la réalité en soi, l’essence des choses, mais un ensemble de rapports que les choses entretiennent entre elle, rapports qui ne sont rien d’autre que les lois de la nature. Donc, la vérité scientifique est un construit de l’esprit ; ce n’est pas une description du monde mais plutôt une reconstruction de celui-ci.

Pour Bachelard, la vérité scientifique ne relève ni d’un idéalisme (selon lequel ce que la science ne serait qu’une expression de l’esprit lui-même) ni d’un réalisme (selon lequel la science refléterait immédiatement la réalité). La raison n’est pas immuable ; au contraire elle progresse peu à peu en produisant ou adaptant des concepts qui répondent aux nouvelles expériences. La science est un processus dialectique procédant par critique des théories antérieures et élimination des obstacles épistémologiques. Le véritable ennemi de la science, c’est l’opinion. Pour Piaget, la science échappe à l’alternative du réalisme et de l’idéalisme parce qu’elle se définit par l’affrontement incessant de ces deux instincts. S’il n’existait pas un tel affrontement, alors soit le réel serait inintelligible, soit il serait entièrement dissous dans une prétendue connaissance.

La vérité-utilité

 « Qu’est-ce donc que la vérité ? Une multitude mouvante de métaphores, de métonymies, d’anthropomorphismes, bref, une somme de relations humaines qui ont été poétiquement et rhétoriquement haussées, transposées, ornées, et qui, après un long usage, semblent à un peuple fermes, canoniales et contraignantes : les vérités sont des illusions dont on a oublié qu’elles le sont, des métaphores qui ont été usées et qui ont perdu leur force sensible, des pièces de monnaie qui ont perdu leur empreinte et qui entrent dès lors en considération, non plus comme des pièces de monnaie, mais comme métal. » Nietzsche.

 Nietzsche a présenté une théorie tout à fait originale de la vérité. Il pose la question suivante : Pourquoi désirons-nous la vérité plutôt que l’erreur ? Autrement dit, pourquoi la vérité fait-elle l’objet de notre préférence et, plus encore, de notre vénération ? Cette question permet à Nietzsche d’affirmer que la vérité est avant tout une valeur. En ce sens, elle est directement dépendante des nécessités vitales. Si la réalité sensible a le plus souvent été considérée en philosophie comme le domaine de  l’illusion, de l’apparence, de l’erreur, c’est parce que cette réalité était fuyante, mouvante, changeante, qu’elle dépossède l’homme de sa maîtrise sur lui-même et son environnement. Au contraire, les catégories de l’être, de l’identité, de la substance, du durable, permettent à l’homme de reconnaître parmi le divers (le chaos) des sensations des points d’appui autour desquels orienter son action. La connaissance consiste ainsi à ramener le nouveau, le différent à du déjà connu. Mais ceci dévoile que la recherche de la vérité est en réalité une entreprise de falsification du réel consistant à gommer les différences entre les choses, à nier leurs perpétuelles métamorphoses. Ce que l’on appelle vérité n’est donc rien d’autre que l’erreur utile au développement de la vie. De l’utilité que procurait à l’homme un certain jugement, on a, dit Nietzsche, directement conclu à sa vérité. Or, la « réelle » vérité, c’est celle qu’on a toujours voulu ignorer, la vérité du devenir, de l’éternel écoulement des choses qu’évoquait Héraclite, c’est-à-dire la vérité du monde sensible.

 On retrouve quelque chose de la pensée nietzschéenne dans le courant philosophique baptisé du nom de pragmatisme.. Pour James, la vérité n’est pas quelque chose d’inerte à l’égard d’une réalité que la pensée ne ferait que copier. La pensée est indissociable de l’action. Une hypothèse scientifique ne se vérifie que par la réalisation d’une multiplicité d’opérations à la suite desquelles elle pourra être qualifiée de vraie. De plus, pour James, la vérité n’est rien d’autre que ce qui est utile, ce qui est avantageux. Or, l’utilité dépendant du domaine d’expérience, la vérité trouve elle aussi différentes formulations. Une vérité physique, c’est une vérité qui offre la possibilité de prévoir et d’agir de manière optimale. Une vérité psychologique ou intellectuelle, c’est une vérité qui nous procure un sentiment de rationalité, de paix ou de repos. Enfin, une vérité religieuse, c’est une vérité qui nous offre un réconfort et nous permet de nous élever au-dessus de notre cas singulier.

L’intuition

 « Si l'on compare entre elles les définitions de la métaphysique et les conceptions de l'absolu, on s'aperçoit que les philosophes s'accordent, en dépit de leurs divergences apparentes, à distinguer deux manières profondément différentes de connaître une chose. La première implique qu'on tourne autour de cette chose ; la seconde, qu'on entre en elle. La première dépend du point de vue où l'on se place et des symboles par lesquels on s'exprime. La seconde ne se prend d'aucun point de vue et ne s'appuie sur aucun symbole. De la première connaissance on dira qu'elle s'arrête au relatif; de la seconde, là où elle est possible, qu'elle atteint l'absolu. » Bergson

 Les théories de la vérité précédemment exposées semblent mettre à mal l’idée d’une vérité-correspondance, d’une vérité définie par sa conformité à la réalité. Néanmoins, cette idée peut être défendue, non plus dans une théorie de la proposition ou de la représentation, mais dans une théorie de l’intuition. Bergson distingue deux modes de connaissance. Le premier mode est l’intelligence qui envisage la chose de l’extérieur. L’intelligence, c’est une faculté pratique, visant l’action sur les choses. Son modèle originel est la fabrication d’outils. En ce sens, elle est directement tournée vers la matière considérée en tant que pur substrat passif de l’activité. L’intelligence fige le réel, en brise la continuité ; étant donné que le réel se définit par la mobilité, l’intelligence ne peut que le méconnaître. L’intuition est le second mode de connaissance ; elle se transporte à l’intérieur de l’objet pour « coïncider avec ce qu’il a d’unique et par conséquent d’inexprimable ». L’intuition est une sympathie par laquelle l’ineffable s’offre dans sa nudité, sa simplicité, une sympathie par laquelle l’esprit acquière la mobilité qui est celle du réelle et atteint par là un absolu.

Husserl, fondateur de la phénoménologie, va fonder sa théorie de la vérité sur l’intuition, mais d’une manière toute différente de celle de Bergson. Pour lui, l’intuition n’est en aucun cas une fusion avec l’objet, elle ne s’identifie pas à celui-ci. L’intuition phénoménologique relève du caractère intentionnel de toute pensée ; il n’existe pas de pensée qui ne tende pas vers quelque chose d’autre qu’elle ; la conscience est toujours conscience de quelque chose. Certes, ce qui s’offre à l’intuition, ce n’est qu’un phénomène. Mais ce phénomène, pour Husserl, n’est pas une simple apparence masquant la chose en soi à jamais inaccessible. Dans l’intuition phénoménologique, c’est l’objet lui-même qui est donné (Husserl s’oppose par conséquent aux théories de la représentation : l’objet de ma pensée, ce n’est jamais l’idée d’une chose mais cette chose même).

La vérité et l’existence

 « L’obnubilation est donc, lorsqu’on la pense à partir de la vérité comme dévoilement ; le caractère de n’être pas dévoilé et, ainsi, la non-vérité originelle, propre à l’essence de la vérité. L’obnubilation de l’étant en totalité ne s’affirme pas comme une conséquence subsidiaire de la connaissance toujours parcellaire de l’étant. L’obnubilation de l’étant en totalité, la non-vérité originelle, est plus ancienne que toute révélation de tel ou tel étant » Heidegger

Conception « existentialiste » de la vérité. Pour Jaspers, une existence singulière est à elle-même sa propre vérité, l’autorévélation de l’existence. Comment alors la vérité peut-elle dépasser ce statut purement privé ? C’est a communication, notre rapport aux autres, qui nous dévoile leur vérité, comme la nôtre leur est dévoilée. Il y a de plus, une tension continuelle vers la Vérité, unique et définitive, qui demeure inaccessible. Heidegger quant à lui pense la relation que l’homme entretient avec la vérité plutôt que l’essence de la vérité en elle-même ; ou mieux encore, il pense que cette essence est inséparable de son rapport au Dasein (l’homme en ses structures existentielles), ce qui ne signifie en aucun cas pour lui que la vérité ne soit qu’un reflet de la subjectivité humaine. Heidegger revient au mot grec désignant la vérité, à savoir aletheia, mot qui signifie littéralement « le fait de ne pas cacher » et que l’on peut encore traduire par dévoilement. C’est en quelque sorte l’Être (la vérité étant toujours vérité de l’Être) qui se dévoile de lui-même à l’homme ; l’homme n’est donc jamais le « créateur » de l’Être et de sa vérité mais plutôt celui qui est en mesure de recueillir cette vérité, d’être « le berger de l’Être ». Enfin, il faut bien comprendre que le dévoilement n’est jamais total, définitif ; il ne va pas sans un voilement. L’être se révèle toujours en même temps qu’il se soustrait.

 

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